Algues : bientôt un bio-pesticide pour la vigne ?

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Aujourd’hui, les algues sont citées de toutes parts comme la ressource phare de la bioéconomie de demain ; la 3ème génération pour les connaisseurs. Faciles à produire avec un impact environnemental a priori faible, elles entrent dans les secteurs de l’alimentaire, la chimie, la cosmétique, les transports, etc. Mais cet engouement n’est-il pas encore prématuré ? Les promesses des algues laissent augurer un avenir meilleur mais leurs prouesses sont encore souvent cantonnées au laboratoire. Une découverte française pourrait concrétiser ce potentiel et peut-être révolutionner l’industrie des produits phytopharmaceutiques, à commencer par la protection de la vigne.

La viticulture est l’une des cultures les plus importantes de France, mais aussi la plus demandeuse en produits de protection contre les maladies. Elle est souvent pointée du doigt pour l’effet de ses pesticides sur l’environnement, et de plus en plus, sur les cultivateurs. La volonté de changement dans les pratiques culturales est donc croissante et une algue viendra peut-être apporter la solution.

La petite société bordelaise ImmunRise a découvert en septembre 2015 une micro-algue aux vertus bio-pesticides. Bordelaise vous avez-dit ? Oui, c’est donc naturellement que cette société s’est intéressée plus particulièrement à la protection de la vigne.

Dans les laboratoires de l’INRA de Bordeaux, le bio-pesticide à base de poudre d’algue donne d’excellents résultats contre le mildiou (100 % d’efficacité) et des résultats intéressants sur la pourriture grise (Botrytis) et certains champignons qui attaquent le bois de la vigne. Il pourrait être utilisé en agriculture biologique et comme substitut des produits chimiques dans l’agriculture conventionnelle.

Il reste désormais une étape cruciale, tester l’efficacité du bio-pesticide en plein champ. Des essais seront lancés dès avril 2017. Le coût de ce nouveau traitement par rapport aux traitements traditionnels doit également être évalué. Si l’algue tient ses promesses en champ, elle pourrait être à l’origine d’une petite révolution dans l’agronomie car le mildiou, bien connu des agriculteurs et jardiniers amateurs, attaque aussi la tomate, la pomme de terre, le froment, la pomme et la banane. 

Source : ladepeche.fr

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