L’IFIP, Institut français du porc, et ses partenaires du projet Casdar « Meterri » viennent de publier 11 fiches constituant un « guide pratique de gestion et traitement des digestats issus de méthanisation », téléchargeables via ce lien.  L’occasion de se demander si de telles mesures sont pertinentes pour la Wallonie ? ValBiom a déjà analysé cette question.

Tout d’abord, il faut repréciser ce qu’on entend par traitement. Celui-ci peut aller de la simple séparation de phases - déjà souvent réalisée pour faciliter le transport et le stockage - à des méthodes complexes d’extraction d’azote ou de phosphore qui nécessitent une infrastructure à part entière.

Des traitements pas forcément nécessaires en Wallonie         

D’après l’analyse ValBiom, les traitements importants se justifient par une nécessité de réduire (parfois drastiquement) la concentration d’azote et de phosphore apportées au sol dans les régions à forte densité d’élevage et où les sols sont déjà saturés. C’est notamment le cas en Bretagne et en Flandre, des régions proches de la Wallonie. Mais ce n’est pas le cas de la Wallonie, malgré sa « zone vulnérable » ! Ainsi, en Wallonie, les taux de liaison au sol permettent d’épandre le digestat tel quel ou éventuellement avec une séparation de phases pour optimiser le transport. Le surcoût lié à un traitement plus poussé ne sera donc généralement pas judicieux.           

Recyclage des nutriments

Néanmoins, tout traitement n’est pas à exclure car en fonction des techniques, on pourra aussi récupérer l’azote ou le phosphore pour en faire des engrais commercialisables au même titre que des engrais de synthèse classiques. Des opportunités économiques sont donc possibles, mais certainement pas la règle.

Ainsi, chaque biométhaniseur wallon installé ou porteur de projet pourra faire son propre choix tant que les sols wallons préserveront leur qualité actuelle.

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