Lever de boucliers pour le projet de biométhanisation à Marchin

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Le projet de biométhanisation étudié par la société Jouletec dans la commune de Marchin a été abandonné suite à l’enquête publique ouverte fin aôut et aux vives contestations des habitants de la commune.

Le projet prévoyait d’alimenter l’unité, d’une puissance de 600 kWél, par des intrants principalement agricoles (effluents d’élevage, cultures, herbes, etc.). L’électricité serait revenue sur sur le réseau, et un réseau de chaleur était envisagé. Le site concerné avait été identifié lors de l’étude du GAL Pays des Condruses comme étant un site potentiellement pertinent. L’enquête publique s’est ouverte fin août après le dépôt d’un permis unique à la commune de Marchin.

Les habitants de la commune, en apprenant l’existence du projet, ont fait front, notamment en raison de craintes de nuisances dues au charroi. L’unique route d’accès au projet aurait traversé un quartier résidentiel. D’autres craintes ont été évoquées, telles que les nuisances olfactives, les craintes d’explosion, le risque de pollution de la nappe phréatique, le bruit potentiel, etc., tant rationnelles que moins rationnelles.

Une séance d’information a été co-organisée par la Commune et le porteur de projet dans le cadre du dépôt de permis. Au vu des vives réactions des riverains lors de la séance, très peu d’explications ont pu être apportées tant par la Commune que par les promoteurs du projet, et les riverains se sont succédé pour exprimer leurs craintes. Suite à cette réunion, à la pétition qui a été remise à la Commune, et les nombreuses réclamations déposées dans le cadre de l’enquête publique, le promoteur a souhaité retirer le projet.

Cette expérience démontre l’importance de la communication dans les projets de biométhanisation, afin d’éviter l’effet NIMBY (Not In My BackYard, pas dans mon jardin). De nombreuses craintes émises par les riverains proviennent notamment d’une méconnaissance des projets de biométhanisation, et d’amalgames entre différents types de projets.

D’autres craintes, comme le charroi ou la gestion des odeurs, doit faire l’objet de toute l’attention des porteurs de projet, afin de minimiser l’impact pour le voisinage.

Espérons que cette expérience servira aux futurs projets de biométhanisation, afin que celle-ci puissent se développer dans les années à venir.

Plus d'infos ?

  • Parcourez le « Guide de communication pour les projets de biométhanisation » de ValBiom.

Source: rtbf.be

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