Source: World Meteorological Organization - WMO
ValBiom, acteur de la transition
ValBiom a pour mission précisément de stimuler et favoriser la production et la valorisation de la biomasse.
La production de biomasse permet de capter du CO2 durant sa phase de croissance.
En effet, les plantes sont très efficaces ! Grâce à la photosynthèse, elles sont capables de transformer le CO2, la lumière du soleil, l’eau et les nutriments du sol en énergie et en oxygène. Par exemple, chaque tonne de bois poussée équivaut à 0,5 tonnes de dioxyde de carbone fixé.[3]
- Sa valorisation en énergie : la combustion de biomasse végétale, lorsqu’elle est réalisée de manière maitrisée, permet de restituer la même quantité de CO2 que celle absorbée par la plante durant sa croissance. Cela permet un bilan carbone équilibré et un impact environnemental à somme quasi nulle.
- Sa valorisation en matériau permet de stocker le CO2 dans la matière, de manière durable. Par exemple, lorsqu’on utilise du bois en construction, le carbone stocké dans les poutres ayant été absorbé par l’arbre lors de sa croissance échappera à son relargage naturel dans l’atmosphère, et restera fixé dans la construction, tout au long de la vie du bâtiment. De plus, en fin de vie, celui-ci pourra être revalorisé dans d’autres applications.
La masse totale de biomasse disponible sur un territoire, lorsqu’elle est gérée durablement, constitue un stock de carbone qui augmente chaque année. En effet, la totalité de la végétation croit, et, de ce fait, capte du CO2 en le fixant dans ses feuilles, branches, racines et dans le sol.
Production de biomasse végétale : cycles courts et cycles longs
Il est important de distinguer :
- Les végétaux ayant des cycles de croissances courts correspondent aux productions agricoles récoltées annuellement. A côté de la production alimentaire, l’agriculteur affecte une partie de ses cultures à la production de biomasse ayant des débouchés en matériaux et en énergie (ex : miscanthus, chanvre, etc.). Ce type de production lui permet une diversification de ses revenus et en fait un acteur de premier plan du développement de la bioéconomie.
- Les végétaux ayant des cycles de croissance longs correspondent aux espèces végétales ligneuses : les arbres, arbustes, arbrisseaux, que l’on retrouve dans les bois et forêts principalement. Les cycles de croissance de ces essences, dites « forestières », s’inscrivent sur plusieurs années, voire dizaines d’années. Il est primordial que la gestion de ces ressources forestières soit réalisée de manière durable. En effet, le prélèvement annuel ne doit se concentrer que sur le taux d’accroissement annuel de biomasse, sans toucher au capital forestier de départ.
Pour une analogie avec le monde financier, les forêts représentent un capital de départ auquel on ne touche pas. Ce capital de départ génère une rente annuelle, correspondant au taux d’accroissement du volume végétal. Lorsque le volume de bois équivalent prélevé est inférieur ou égal au volume supplémentaire correspondant au taux d’accroissement annuel, alors la ressource perdure et se régénère indéfiniment. Il n'est bien sûr pas question de raser des forêts dans le but de développer des cultures énergétiques.
Rappelons également que la destination principale des arbres de qualité est le matériau (bois d’œuvre pour la construction, ameublement, etc.), et donc le stockage de CO2. L’utilisation de bois pour des applications énergie ne concerne presqu’exclusivement les produits connexes du bois et coproduits de scierie (sciures, écorces, branchages).
La végétation ayant besoin de plus de CO2 lors de sa phase de croissance, il est donc intéressant de renouveler ce stock de biomasse périodiquement en prélevant la végétation pouvant servir à alimenter nos foyers en énergie et en matériaux, tout en permettant de laisser dans le sol un maximum de ressources fossiles.
L'asbl ValBiom participe activement à l’émergence de la bioéconomie, c’est-à-dire l’ensemble des activités de production et de transformation de la biomasse incluant la production alimentaire (humaine et animale), la production de produits et matériaux biobasés et la production d’énergie.
[1] Au même titre que d'autres gaz à effet de serre.
[2] La biomasse : toutes les matières d’origine animale ou végétale qui peuvent être utilisées pour produire des aliments, de l’énergie ou encore des matériaux. Il peut s’agir de bois, d’effluents d’élevage, de cultures ou encore de déchets organiques.... Le moindre sous-produit, coproduit, résidu ou excédant de ce que nous produisons est susceptible de devenir une matière première de grande valeur ! D’autres cultures comme le miscanthus ou le taillis à courte rotation sont même dédiées uniquement à la production de biomasse. Source : https://labiomasseenwallonie.be/
[3] Ademe, 2016.

