Microalgues : des technologies en développement !

De plus en plus au coeur de l’actualité, les microalgues sont porteuses d’avenir. La Journée Génie des Procédés - Downstream des Microalgues, organisée à Paris par l’IAR, a réuni début octobre les acteurs de la filière microalgues tels que des chercheurs, des commerciaux, ou encore des chefs de projet, et a permis de faire le point sur les technologies de procédés de cette filière.
Extraction par CO2 appliquée aux microalgues
Spécialisé depuis 10 ans dans les technologies des fluides supercritiques et subcritiques, le laboratoire français de l’IFS – Innovation des Fluides Supercritiques – étend ses domaines d’application à celui des microalgues. L’un de ces procédés, l’extraction par CO2 supercritique, permet d’isoler et de prélever une molécule ou un composé précis, tout en préservant son intégrité. Ainsi l’IFS extrait des lipides, des pigments ou encore des acides-gras polyinsaturés à partir de microalgues. C’est le cas par exemple de l’Astaxanthine, pigment extrait de la microalgue Haematococcus pluvialis, connue pour la couleur rouge qu’elle donne au saumon ou encore aux crustacés. Cet antioxydant puissant est utilisé comme complément alimentaire pour l’homme et l’animal (les truites par exemple).
Cette technologie est appréciée pour son caractère environnemental qui le distingue des autres techniques basées sur les solvants conventionnels : le CO2 peut être séparé du composé extrait en fin de procédé et réutilisé pour une nouvelle extraction. Par ailleurs, il est possible d’utiliser du CO2 émis par une industrie, renforçant ce caractère environnemental qu’on lui attribue. L’un des freins de cette technologie reste, comme pour beaucoup d’autres, l’investissement conséquent à mettre en oeuvre. Ce procédé se montre cependant prometteur pour l’avenir.
AlgoSolis, entre recherche académique et application industrielle Inaugurée en juin 2015 dernier, la plate-forme R&D AlgoSolis est entièrement dédiée aux technologies de production et de bioraffinage des microalgues. Elle permet le développement de projets pilotes intégrant les dernières innovations dans le domaine, entre autres sur base des travaux menés par l’Université de Nantes.
Ses près de 2000 m² d’infrastructure offrent un cadre idéal pour les projets inovants que cette plate-forme mène. Culture sur effluents de chaudières et de fumées de cimenterie, culture en PhotoBioRéacteur de façade, production de biodiesel, traitement de l’eau, … Tous ces projets promettent d’être source d’avenir et ValBiom ne manquera pas de vous tenir au courant.
Proposé par : Myriam DE MONTPELLIER - stagiaire
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