En Belgique, la filière « paille » commence à se structurer. Les projets de construction en circuit court se montent. Notamment dans le secteur public. Coup d’œil sur un projet atypique : un collège fait en paille !

Une école en paille : première en Belgique

Au stade de « réflexion du projet », la direction du collège Notre-Dame de Bon Secours (Binche) souhaitait construire des locaux qui répondent à une série de critères liés au développement durable et au bien-être, tout en bénéficiant d’un prix compétitif par rapport à la construction traditionnelle.

Le projet[1] qui a finalement été retenu est une construction en ossature bois, utilisant de la paille pour l’isolation des murs. Concrètement, il s’agit de murs constitués d’éléments préfabriqués en paille compressée, et enduite d’une couche d’argile. Ces murs, fabriqués par la société Paille-Tech, obtiennent d’excellentes performances grâce à l’association paille-argile : notamment pour l’isolation thermique, l’isolation acoustique, la régulation hygrométrique, la qualité de l’air intérieur…

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Ce système constructif (constitué de panneaux porteurs en bois, paille et argile) permet de réaliser des bâtiments avec un bilan CO₂ négatif sur l’ensemble du cycle de vie (stockage de CO₂ suite à l’utilisation de paille, production non-énergivore, mise en œuvre permettant une longévité des bâtiments, déconstruction et compostage possible). En outre, la production de ce produit s’inscrit dans une logique de circuit court (savoir-faire unique et emplois non délocalisables).

La démarche permet de sensibiliser les élèves à l’empreinte environnementale et l’utilisation des ressources locales, mais aussi à encourager d’autres gestionnaires de bâtiments publics à se lancer dans des projets d’éco-construction.